dimanche 6 janvier 2013

Tout fout le camp

Tout fout le camp...
Traditions, bienséance et savoir-vivre tendent à disparaître partout dans le monde.
Ce sont pourtant des éléments importants pour bien vivre en société et relier les hommes par des usages communs légués par les générations qui nous ont précédés.
Les aïkidokas n'échappent pas à l'évolution des mœurs, même si celles-ci ne vont pas dans un sens susceptible d'élever l'homme.
C'est une raison supplémentaire de veiller au respect de l'étiquette attachée à notre pratique.
Cette étiquette représente les règles à l'intérieur d'un dojo mais elle implique aussi des prolongements sur le comportement à l'extérieur (rei gi saho et jo no taïdo).

Le responsable d'un groupe, s'adressant à celui-ci, peut adresser ses vœux de nouvel an d'une façon groupée en utilisant un mailing ou un carnet d'adresses (on peut aussi qualifier cela "d'envoi en nombre").
De même, le membre d'un groupe peut également utiliser ce moyen pratique pour s'adresser à ses coreligionnaires, en rédigeant un message "standard", généraliste et passe-partout. Dans ce cas on remarquera que le "vous" est privilégié plutôt que le "tu".

Par contre il est particulièrement impoli et totalement déplacé de procéder de la sorte en voulant faire croire qu'il existe une motivation amicale voir affective, envers chacun des destinataires.
La maladresse et surtout le manque de savoir vivre n'ayant pas de limites, il est fréquent que le "tu" soit utilisé malgré que vous ayez sous le nez la liste de l'ensemble des destinataires, l'expéditeur n'ayant même pas pris soin de les masquer...

Cette façon de faire prouve plusieurs choses :
- que la personne qui utilise un tel procédé est hypocrite,
- qu'elle juge ne pas devoir passer du temps pour rédiger un message personnalisé,
- que seuls en réalité quelques élus (dont les vrais amis) méritent un message qui aura été rédigé à leur seule intention,
- qu'il vaut mieux s'abstenir de tels pseudo vœux qui tiennent plus du rituel forcé que de la sincérité.

Ce type de comportement (qui tend malheureusement à se généraliser) aura au moins le mérite de pouvoir cataloguer l'expéditeur parmi ceux pour lesquels vous comptez le moins.
A vous d'adapter votre attitude en conséquence...
Car l'amitié c'est pas comme l'amour, ellel ne peut exister que si elle est partagée.

Le summum du mauvais goût : c'est celui qui vous présente ses vœux en les larguant sur votre boite vocale.
Et que penser lorsqu'en fait un message ne vous est pas destiné puisque l'indélicat vous salue sous un prénom qui n'est pas le votre !

Biensur, ceux qui utilisent un réseau social ne sont pas concernés par cette réflexion puisque ça n'a pas vocation de respecter la confidentialité d'un message personnalisé.

NB. Ma réflexion est évidemment totalement apolitique. Mais le hasard a fait que je tombe sur cette page dont le 1er article intitulé "Mes anti-voeux", recoupe quelque peu mon propos.
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/12/31/mes-anti-voeux/#article1


 PS. ça me rappelle une scène assez affligeante dont j'ai été le témoin. Une jeune en quittant son amie (située à 1 m) lui jeta : "allez salut hein, bisou !" sans doute devait-elle puer de la gueule pour ne pas mériter un réel bisou ? c'est une anecdote sans importance mais pourtant bien le reflet d'une société déshumanisée et de plus en plus artificielle où même des mots les plus anodins peuvent être décharnés de tout sens.

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