lundi 14 février 2011

Faites (ou Fête ?) des gosses

De plus en plus les parents « délèguent » leurs responsabilités éducatives :
- aux enseignants
- aux associations
ou d’une manière générale « aux autres ».
En plus de leurs incompétences de parents, leurs choix de vie les poussent de moins en moins à être auprès de leurs enfants et ce dès leur plus jeune âge.
Beaucoup plantent leurs enfants devant la TV pendant des heures pour regarder des programmes souvent débilitants ou qui ne leur sont pas destinés et pendant ce temps là ils peuvent vaquer à d’autres occupations.
De plus, la TV a un rôle passif, bien davantage encore que le radio ou l’écoute de musique, puisque le regard est accaparé (corps inactif) et les images toutes faites, privant aussi le spectateur d’imagination.
Les repas se font de plus en plus devant la TV, quand ils ne se passent pas séparément des parents ou en 2 temps.
Il s’agit alors, plus de s’alimenter et de remplir son estomac que d’apprécier des saveurs dans un moment convivial.

De plus en plus tôt les enfants sont confiés à des tiers.
La mère est toujours davantage soucieuse de son indépendance financière et avide de réussites professionnelles qu’elle considère incompatibles avec un rôle normal de parent accompli.
C’est ainsi que les bébés se retrouvent de plus en plus tôt en crèches, la plupart du temps pour des raisons d’argent et en faisant fi des besoins affectifs naturels que seule une mère peut donner.
Là aussi il y a tromperie quand on prétend que le bébé - futur homme ou future femme - sera plus tard mieux armé dans la société d’adultes, « ayant bénéficié très tôt d’une vie collective » (c’est le moins qu’on puisse dire).
Ne devrait-on pas plutôt employer le terme « formatage ».
Tout cela sent à plein nez « Le Meilleur des Mondes » d’A. Huxley…que l’on devrait plutôt qualifier de « le Pire des Mondes », dans lequel nous avons déjà mis un pied.
Quant au père, trop souvent encore, il n’est pas autorisé à se substituer aux rôles habituellement dévolus à la mère, les règles sociétales là aussi, ayant 50 ans de retard par rapport aux besoins et à l’évolution des mœurs.

Tout le monde sait « qu’il faut faire des gosses ».
Du reste toute notre société est organisée pour favoriser cet état d’esprit, au point de se sentir « anormal » ou donner le sentiment d’une vie inaccomplie si un être humain n’a pas enfanté au moins une fois. C’est ce qui s’appelle la manipulation des esprits, que l’on retrouve sous des milliers d’autres formes. Cette manipulation est d’autant plus efficace qu’elle s’applique ici non seulement à chaque individu mais aussi aux masses.
L’année calendaire est rythmée sur le calendrier scolaire, comme si les enfants étaient le moteur de notre société, et comme si chaque foyer fiscal (pour simplifier l’image) comprenait au moins un enfant d’âge scolaire, ce qui n’est évidemment pas le cas.

Dans tout ça on se moque bien peu des capacités des futurs parents, seul le nombre total incombe en termes statistiques.
C’est ainsi qu’en culpabilisant et en pénalisant les foyers sans enfant (qui forcément paient pour ceux qui en ont), on en arrive à créer le besoin de faire un gosse, même chez ceux qui n’étaient pas mûrs ou manifestement aux antipodes d’un profil de parent.
Mais pas grave du moment que les stat sont bonnes (« on est les meilleurs »), peu importe que la société doive aujourd’hui prendre en charge la démission de nombreux parents dans l’éducation de leurs enfants. Responsables mais pas coupables...

Tiens en parlant de « responsable »…
Quand j’étais jeune mon père me répétait toujours « qu’il ne paierait pas pour mes conneries » (que je n’ai jamais faites, n’ayant pas le profile car ayant finalement bénéficié de l’éducation de vrais parents).
Qu’en est-il aujourd’hui de cette fameuse responsabilité civile des parents ?
Pourquoi ne fait-on pas payer les parents lorsqu’histoire de passer le temps, leurs rejetons brûlent des voitures ou dégradent des biens privés ou publiques ?
Mais non puisque ces « pauvres parents » sont déjà dans l’incompétence et le désarroi, il ne faut pas en rajouter.
Après tout c’est la société qui a voulu les gosses, alors faisons payer la société, logique…
Cela signifie qu’un mineur étant juridiquement irresponsable et les parents ne l’étant plus dans les faits, c’est la communauté (c’est-à-dire vous et moi aussi), qui une fois de plus doit se substituer aux carences des parents démissionnaires.
Cherchez l’erreur…

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